Polystic - Fougère Polystichum munitum

Pour remonter aux origines du Polystichum munitum, il faut se rendre sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord. Dans ce climat à la fois frais et humide, le genre Polystic prolifère à foison. Encore aujourd'hui, il n'est pas rare de croiser de vastes étendues de cette fougère dans les sous-bois humides de la côte du Pacifique, du sud-est de l'Alaska et même au sud de la Californie.
En fonction de la localité, l'appellation de Polystichum munitum peut changer. Tandis que certains la dénomment "Aspidie armée", d'autres prendront plaisir à la surnommer "Polystic à épées".
Même si le nom de la plante change, ses caractéristiques physiques restent les mêmes. Affectionnant particulièrement les sols humifères, les climats frais et les pH acides, le Polystichum munitum est reconnaissables grâce à ses grandes frondes. Prenant la forme de lames d'épées d'un beau vert profond, ce sont elles qui ont valu son petit surnom.
À maturité, ce membre de la famille des Dryopteridaceae mesure environ 1,10 m. Dépourvue de fleurs, cette espèce végétale est néanmoins très appréciée en décoration. Grâce à la forme particulière de ses feuilles, il est possible de réaliser des arrangements d'une beauté à couper le souffle.

Pour réussir des compositions végétales avec le polystic, le mot maître est la simplicité. C'est ainsi que cette fougère se marrie merveilleusement bien avec des plantes épurées telles que le fragon. Grâce à ses petits fruits rouges, le fragon apporte un peu de gaieté à l'ensemble et surtout, évoque les périodes festives de fin d'année.
Comme autres plantes donnant de bons résultats avec le Polystichum munitum, on peut aussi évoquer le mahonia, un magnifique arbuste parfumé qui fleurit au milieu de l'hiver. Pour une touche plus bucolique, un paysagiste pourra aussi se tourner vers des cotonéasters.
Pour les jardiniers désireux de créer une barrière végétale, il est recommandé d'associer le polystic avec des scolopendres. Pour apporter un peu de structure, glissez quelques pieds de microbiota decussatat par ci et par là. Bien évidemment, ce sont loin d'être les seules options.
À proximité des points d'eau, les Polystichum munitum donnent d'excellents résultats s'ils sont mis à proximité des primevères candélabres ou d'espèces similaires originaires du Japon.

Fidèle à son environnement d'origine, le polystic se cultive dans des zones ombragées, de préférence dans un sol humifère à argileux. Amoureux des espaces frais, il est à son aise sur des sols dont la température est plus basse que la moyenne sans pour autant être détrempés.
Pour être sûr que le Polystichum munitum déploie ses plus belles feuilles, il est préférable de la planter dans un sol enrichi d'argile, d'humus et de beaucoup de feuilles mortes. Dans cet écosystème similaire à celui d'Amérique du Nord, la fougère grandira à vue d'œil.

Heureusement, le Polystic requiert très peu d'entretien. Au début du printemps, quand le soleil recommence à pointer le bout de son nez, il est recommandé de rabattre les vieilles frondes de Polystichum munitum. Facile à entretenir, apportant un côté sauvage, le polystic est une plante fort intéressante.