La viorne-tin est un arbuste originaire du pourtour méditerranéen, où elle est naturellement présente, et dont les fleurs embaument forêts et maquis. De la famille des Adoxacées, son nom latin Viburnum tinus la rattache à un genre comptant près de 15 espèces, et désigne une « tresse », en référence à l’utilisation qui a longtemps été faite de ses branches souples pour l’art de la vannerie. Aussi connue sous le nom de laurier-tin, cette espèce de viornes présente un port de buisson touffu et dense, d’une hauteur maximale de 3 m. Ses rameaux anciens revêtent une écorce tirant sur le gris, quand les plus jeunes sont d’un rouge prononcé. On retrouve cette alliance de couleurs contrastées au niveau des feuilles, de forme ovale et élancée, dont le dessous est d’un vert discret et duveteux, alors que la surface supérieure est d’un vert profond et brillant. Présentant l’avantage d’un feuillage persistant, elle offre surtout à ses heureux possesseurs une floraison longue et parfumée : les fleurs, petites et blanches, éclosent à partir de boutons rosés, en grappes bombées. Ces bouquets resserrés éclairent l’hiver dès le mois de novembre et demeurent jusqu’au printemps, avant de se muer en baies rondes qui font le régal des oiseaux.
Son aspect fait de la viorne-tin le sujet idéal à installer au sein d’une haie ou d’un massif : elle se développera à son aise et jouera pleinement son double rôle de brise-vue et de plaisir pour le regard. En association avec un autre arbuste à feuillage persistant, comme le laurier-cerise ou le photinia, elle donnera un sentiment de plénitude. On obtient avec elle des lignes très graphiques en jouant sur les contrastes de densité et de forme, par exemple en lui adjoignant un hortensia paniculata, aux cônes bicolores. Enfin, il est possible de créer une structure variée en installant la viorne-tin en arrière-plan, et en disposant à l’avant une multitude de plantes plus basses et multicolores : variétés d’allium, de jacinthes, ou graminées décoratives à l’image de l’ophiopogon.
La viorne-tin apprécie les sols frais et drainés, mais peut s’accommoder de terres plus sèches, voire calcaires et même salées. Elle pourra donc être disposée dans une grande variété de régions, même celles qui sont balayés par les embruns. On la plante au début de l’automne ou du printemps, sous une exposition ensoleillée de préférence. Ménagez-lui un trou environ deux fois plus grand et large que la motte, et arrosez abondamment, puis régulièrement la première année. Rustique et plutôt résistante à la sécheresse, la viorne-tin tolère le froid jusqu’à -15°C : il est toutefois préférable de recouvrir son pied d’un paillis pour le préserver des fortes gelées en hiver, et lui assurer une bonne humidité en été.
La viorne-tin est d’un entretien minimal : sa croissance est rapide et régulière, même sans apport de terreau ou d’engrais. Une taille après floraison est possible, mais cela supprime les fruits à venir. On peut donc se limiter à couper les pousses anarchiques, sans plus, d’autant que les fleurs naissent sur les branches de l’année. Vous profiterez ainsi longuement du charme de cet arbuste.
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